PERRUCHES – LORIOTS – MÉSANGES – MOINEAUX – EFFRAIES – CHOUCAS

C’est un spectacle qui se compose comme un nid. Il y a six modules, qui peuvent s’assembler, ou être joués indépendamment les uns des autres. Ça parle du fait d’être  après une catastrophe, un chaos, ensemble, séparé·es, perdu·es puis retrouvaillé·es, entre plusieurs vents, pris·es au jeu de frontières floues…

Des oiseaux est un projet qui naît d’abord de l’amour de Matthias (qui écrit les textes) pour ces animaux et de cette image de l’être humain tendant l’oreille vers un chant qui ne lui est pas adressé (enfin, à ce qu’on sait…). Cet amour et cette image sont devenues le prétexte (dans le sens premier) à des questions écologiques et éthologiques, qui impliquent l’ensemble des membres de la compagnie. Alors que les livres de Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Alessandro Pignocchi (entre autres) sont en tête de gondole, il semble de rigueur aujourd’hui de mettre en questions nos manières occidentales de faire société et de séparer nature de culture, et nous sommes des gens de notre époque. Comme nous aimons présenter notre travail comme politique alors… alors on voudrait mélanger ces ingrédients (l’amour aviaire, les questions éco-éthologiques, les “modes” philosophiques et éditoriales), pour donner des formes à ce qu’on veut dire.

Comment, suite à une catastrophe, se tissent et détissent des liens sociaux (d’amitié, de famille, d’amour, de travail, de voisinage…) ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire de construire, de définir des territoires, de créer des diplomaties ? Comment est-ce qu’on se tient sur les frontières, dans les haies, les no man’s land (entre des lieux, des propriétés, des genres, des usages, entre voir et entendre, parler et écouter, vivre et mourir…)?

Des oiseaux, ça raconte les histoires de personnes après une catastrophe. La catastrophe en question n’est jamais nommée, elle existe, et elle change radicalement les choses. Les gens qui sont encore là doivent fuir, tenter de reconstruire, ailleurs, des manières d’habiter, d’être ensemble, soi-même aussi. Des oiseaux, c’est une exploration, une hypothèse, émouvante, vive et tendre, de possibilités après la tragédie. 

C’est une histoire écrite comme des oiseaux construisent, et jouée comme des oiseaux agissent : à côté, en parallèle d’autres vies, s’appuyant sur l’existant pour ouvrir d’autres possibles.

Nous voulons expérimenter des principes d’apparition, des voix, des corps, dans des espaces urbains ou ruraux, quels qu’ils soient et tels qu’ils sont. Les places, dans les champs, les rues, les lycées, les cours d’école, les maisons de retraite, les toits des hôpitaux, les couloirs de métro, les forêts, les aéroports, les fermes abandonnées, de jour, de nuit, entre les deux, en campagne, dans une cité pavillonnaire, au bord de la mer… Nous fantasmons d’utiliser les espaces tels quels, avec leurs circulations, sans contraindre le public ou les passant·es, habitant·es.

Créer l’occasion pour des gens de lever la tête, d’écouter ce qui se trame, de chercher en se déplaçant, séparer les corps des voix…

En dehors de la poésie qui les accompagne et qu’on leur colle aux plumes, au-delà de l’effarement face à nos printemps de plus en plus silencieux, les oiseaux sont des êtres à la fois tout à fait étrangers et compagnons de nos quotidiens, urbains et ruraux. Ces animaux ont des manières d’agir entre individus, de signaler leur présence en ne se montrant pas, de discuter et se disputer les espaces et les ressources, parfois faire des choses belles apparemment juste pour le plaisir… qui sont les points de départ de ces fictions. Des oiseaux qui ne seront un gage d’attention, de vivacité, et de capacité à se faire entendre tout en n’étant pas nécessairement fort·e ou puissant·e.

Pour construire nos réflexions autour Des oiseaux, nous lisons tous azimuts, notamment : Jennifer Ackerman (Le génie des oiseaux), Judith Butler (Rassemblements), Grégoire Chamayou (La société ingouvernable), Mona Chollet (Chez soi), le Comité invisible (À nos amis, Maintenant), Albert de Rochas d’Aigle (Les vies successives), Philippe Descola (Par delà nature et culture), Vinciane Despret (Habiter en oiseaux, Autobiographie d’un poulpe), Elsa Dorlin (Se défendre), Donna Haraway (Manifeste des espèces compagnes, Quand les espèces se rencontrent), Cy Lecerf Maulpoix (Écologies déviantes), Jack London (Construire une maison, Construire un feu), Natassja Martin (Croire aux fauves, Les âmes sauvages), Baptiste Morizot (Manières d’être vivant), Alessandro Pignocchi (La recomposition des mondes, Petit traité d’écologie sauvage), Pascal Quignard (Performance des ténèbres, Les solidarités mystérieuses), Mathieu Riboulet, (Quelqu’un approche, Le regard de la source, Les oeuvres de miséricorde), Charles Stepanoff (Voyager vers l’invisible, L’animal et la mort), Jirô Taniguchi (L’homme qui marche, Nos compagnons), Ocean Vuong (Un bref instant de splendeur, Ciel de nuit blessé par balles)…

GÉNÉRIQUE

Équipe artistique : Odila Caminos, Marie-Julie Chalu, Matthias Claeys, Kévin Dez, Jules Girard, Narimane Le Roux Dupeyron, Françoise Roche

Avec le soutien de 2R2C – rueWatt, La Lisière, Animakt, Les Noctambules, Le Bord de l’eau

CALENDRIER

2023

30 septembre : moineaux, première tentative – festival Dans ta cour 3, BÉA-BA (Paris)

Septembre et octobre : résidences à RueWatt (2r2c – Paris), et à La Lisière (Bruyère le Châtel)

2024

Mars à mai : résidences à Animakt (Saulx les Chartreux) et aux Noctambules (Nanterre)

Septembre : Création au festival Cergy Soit

2025 :

festival Parade(s) de la ville de Nanterre

festival TAT du Nouveau Gare au Théâtre

festival Encore les Beaux Jours, Animakt

2022

15 octobre : perruches, première tentative – festival Dans ta cour 2, BÉA-BA (Paris)

PERRUCHES – LORIOTS – MÉSANGES – MOINEAUX – EFFRAIES – CHOUCAS

C’est un spectacle qui se compose comme un nid. Il y a six modules, qui peuvent s’assembler, ou être joués indépendamment les uns des autres. Ça parle du fait d’être  après une catastrophe, un chaos, ensemble, séparé·es, perdu·es puis retrouvaillé·es, entre plusieurs vents, pris·es au jeu de frontières floues…

Des oiseaux est un projet qui naît d’abord de l’amour de Matthias (qui écrit les textes) pour ces animaux et de cette image de l’être humain tendant l’oreille vers un chant qui ne lui est pas adressé (enfin, à ce qu’on sait…). Cet amour et cette image sont devenues le prétexte (dans le sens premier) à des questions écologiques et éthologiques, qui impliquent l’ensemble des membres de la compagnie. Alors que les livres de Baptiste Morizot, Vinciane Despret, Alessandro Pignocchi (entre autres) sont en tête de gondole, il semble de rigueur aujourd’hui de mettre en questions nos manières occidentales de faire société et de séparer nature de culture, et nous sommes des gens de notre époque. Comme nous aimons présenter notre travail comme politique alors… alors on voudrait mélanger ces ingrédients (l’amour aviaire, les questions éco-éthologiques, les “modes” philosophiques et éditoriales), pour donner des formes à ce qu’on veut dire.

Comment, suite à une catastrophe, se tissent et détissent des liens sociaux (d’amitié, de famille, d’amour, de travail, de voisinage…) ? Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire de construire, de définir des territoires, de créer des diplomaties ? Comment est-ce qu’on se tient sur les frontières, dans les haies, les no man’s land (entre des lieux, des propriétés, des genres, des usages, entre voir et entendre, parler et écouter, vivre et mourir…)?

Des oiseaux, ça raconte les histoires de personnes après une catastrophe. La catastrophe en question n’est jamais nommée, elle existe, et elle change radicalement les choses. Les gens qui sont encore là doivent fuir, tenter de reconstruire, ailleurs, des manières d’habiter, d’être ensemble, soi-même aussi. Des oiseaux, c’est une exploration, une hypothèse, émouvante, vive et tendre, de possibilités après la tragédie. 

C’est une histoire écrite comme des oiseaux construisent, et jouée comme des oiseaux agissent : à côté, en parallèle d’autres vies, s’appuyant sur l’existant pour ouvrir d’autres possibles.

Nous voulons expérimenter des principes d’apparition, des voix, des corps, dans des espaces urbains ou ruraux, quels qu’ils soient et tels qu’ils sont. Les places, dans les champs, les rues, les lycées, les cours d’école, les maisons de retraite, les toits des hôpitaux, les couloirs de métro, les forêts, les aéroports, les fermes abandonnées, de jour, de nuit, entre les deux, en campagne, dans une cité pavillonnaire, au bord de la mer… Nous fantasmons d’utiliser les espaces tels quels, avec leurs circulations, sans contraindre le public ou les passant·es, habitant·es.

Créer l’occasion pour des gens de lever la tête, d’écouter ce qui se trame, de chercher en se déplaçant, séparer les corps des voix…

En dehors de la poésie qui les accompagne et qu’on leur colle aux plumes, au-delà de l’effarement face à nos printemps de plus en plus silencieux, les oiseaux sont des êtres à la fois tout à fait étrangers et compagnons de nos quotidiens, urbains et ruraux. Ces animaux ont des manières d’agir entre individus, de signaler leur présence en ne se montrant pas, de discuter et se disputer les espaces et les ressources, parfois faire des choses belles apparemment juste pour le plaisir… qui sont les points de départ de ces fictions. Des oiseaux qui ne seront un gage d’attention, de vivacité, et de capacité à se faire entendre tout en n’étant pas nécessairement fort·e ou puissant·e.

Pour construire nos réflexions autour Des oiseaux, nous lisons tous azimuts, notamment : Jennifer Ackerman (Le génie des oiseaux), Judith Butler (Rassemblements), Grégoire Chamayou (La société ingouvernable), Mona Chollet (Chez soi), le Comité invisible (À nos amis, Maintenant), Albert de Rochas d’Aigle (Les vies successives), Philippe Descola (Par delà nature et culture), Vinciane Despret (Habiter en oiseaux, Autobiographie d’un poulpe), Elsa Dorlin (Se défendre), Donna Haraway (Manifeste des espèces compagnes, Quand les espèces se rencontrent), Cy Lecerf Maulpoix (Écologies déviantes), Jack London (Construire une maison, Construire un feu), Natassja Martin (Croire aux fauves, Les âmes sauvages), Baptiste Morizot (Manières d’être vivant), Alessandro Pignocchi (La recomposition des mondes, Petit traité d’écologie sauvage), Pascal Quignard (Performance des ténèbres, Les solidarités mystérieuses), Mathieu Riboulet, (Quelqu’un approche, Le regard de la source, Les oeuvres de miséricorde), Charles Stepanoff (Voyager vers l’invisible, L’animal et la mort), Jirô Taniguchi (L’homme qui marche, Nos compagnons), Ocean Vuong (Un bref instant de splendeur, Ciel de nuit blessé par balles)…

GÉNÉRIQUE

Équipe artistique : Odila Caminos, Marie-Julie Chalu, Matthias Claeys, Kévin Dez, Jules Girard, Narimane Le Roux Dupeyron, Françoise Roche

Avec le soutien de 2R2C – rueWatt, La Lisière, Animakt, Les Noctambules, Le Bord de l’eau

CALENDRIER

2023

30 septembre : moineaux, première tentative – festival Dans ta cour 3, BÉA-BA (Paris)

Septembre et octobre : résidences à RueWatt (2r2c – Paris), et à La Lisière (Bruyère le Châtel)

2024

Mars à mai : résidences à Animakt (Saulx les Chartreux) et aux Noctambules (Nanterre)

Septembre : Création au festival Cergy Soit

2025 :

festival Parade(s) de la ville de Nanterre

festival TAT du Nouveau Gare au Théâtre

festival Encore les Beaux Jours, Animakt

2022

15 octobre : perruches, première tentative – festival Dans ta cour 2, BÉA-BA (Paris)