Phèdre/Salope nous voit nous pencher sur les représentations du féminin, pour essayer de comprendre ce qu’elles racontent du monde, ce qu’elles disent des femmes, des hommes et des autres, et se demander s’il n’est pas temps de  rafraîchir nos angles, de voir les choses autrement.

N’ALLONS POINT PLUS AVANT

HIPPOLYTE ? PUTAIN !

On part de Phèdre, on part de Racine et on se questionne sur ce que c’est qu’un répertoire, puis on vire ailleurs, on joint à cette Phèdre en condensé la nouvelle pièce de Matthias Claeys, Salope, succession de tableaux violents, drôles, qui fouillent dans nos réflexes, nos archaïsmes, nos peurs du trouble et du désordre. Parfois, on joue Salope presque sans Phèdre.

C’est donc un tiers de Phèdre, deux tiers de Salope ; c’est un accolement. Il s’agit d’une interrogation sur la représentation du féminin, sur la transgression des genres. Un parcours dans ce qu’on a perçu de l’inconscient collectif : on ouvre les portes de la maison commune, du seuil à la cuisine, de la chambre à la cour, on braque les projecteurs avec effroi et humour. Phèdre, c’est la scène primitive, la nuit sexuelle, le mythe fondateur, la tragédie ultime. Salope c’est une exploration, de l’archaïque au concret, de nos représentations, de nos postures, de nos tergiversations.

Pour éviter le sempiternel homme qui met en scène un projet parlant de la « féminitude », nous nous sommes résolus à proclamer ce travail comme étant féministe, et dans la méthode de travail, à faire naître le texte du plateau, pour le travailler ensuite. Que les choses naissent des actrices et des acteurs, au moment M. Et qu’après on les transforme.

Phèdre/Salope est un spectacle furieux et drôle, véhément et plein de questions, baroque et dépouillé à la fois.

De Phèdre à Salope

Ccomme on a mené dix-huit mois d’enquête pour construire le spectacle nous avons décidé d’en faire un livre, qui retrace nos recherches et émet nos hypothèses, sur les représentations des féminins (surtout) et des masculins, dans la Phèdre de Racine, dans la société française du 17ème siècle, dans nos archaïsmes et dans nos facilités contemporaines. Le livre, rédigé par Matthias Claeys et Anne Brosselard, est illustré par des photographies de Chvës.

« L’idée, quand elle est venue, était vague : est-ce qu’on pouvait proposer une lecture de Phèdre d’un point de vue féministe, c’est-à-dire politique et orienté sur la question des représentations des féminins ?

L’idée s’est transformée, à force de recherches, et aussi par décisions arbitraires : il ne devait pas s’agir de monter Phèdre, pas dans son intégralité en tout cas, monter Phèdre ne devait pas être une fin en soi.

Il s’agirait de montrer, de mettre en spectacle un chemin de pensée, une interrogation (ou plusieurs), qui nous ont fait passer de Phèdre à la question des féminins et de leurs représentations, de l’intuition que dans cette tragédie fondatrice du répertoire Français était exposée une transgression des genres qui témoignait des conceptions de l’organisation des sexes dans une époque donnée, et qui nous semblait tellement peu interrogée que ce manque-même d’interrogation devait bien dire quelque chose de la nôtre, d’époque, qui font passer de Phèdre à Salope, la deuxième (et majeure en terme de temps) partie du spectacle, un ensemble de scènes écrites pour cette production. »

Matthias Claeys, De Phèdre à Salope

PRESSE

« Cette décoction à l’essentiel nous permet d’entendre, dans un rouge clair obscur, la poésie racinienne dans toute son intensité, transpercée par d’incroyables effets de présent. Dans chaque scène, une réplique de la langue de notre temps vient s’immiscer dans l’alexandrin. On croit tout d’abord à un mirage auditif. La première occurrence est subtile, passe presque inaperçue. Mais quand un « putain » surgit dans la bouche d’Oenone, plus aucun doute n’est possible : dans la fulgurance de ce rappel au présent, c’est comme si nous entendions le monologue intérieur de l’interprète, l’endroit où nous nous emparons, avec nos propres mots, de la puissance de l’enjeu. Ces éclairs finement dosés ne prennent jamais la tragédie par en-dessous, bien au contraire, ils nous convoquent à l’endroit de l’écoute juste. Pour que la préciosité de l’alexandrin ne nous fasse jamais oublier la fatale violence de ce qui est conté. (…)

Salope est composé de diverses scènes traitant du sexisme ordinaire, de la violence physique et normative. Un montage au cordeau, tant dans ses coupes que ses suspens, nous renvoie la violence des injonctions en milieu tempéré ou extrême : de la cuisine familiale au poste de police, du bureau d’une travailleuse sociale à la Cour d’Assises. La force de ces scènes réside tout d’abord dans la remarquable précision de l’écriture de Matthias Claeys : des dialogues ciselés qui servent un propos incisif, sous-tendu par une maîtrise des enjeux idéologiques – qui pour autant ne devient jamais docte. Personne ne vient nous faire la leçon de ce qu’il faut penser ici : car chaque scène décrit avec justesse la diversité des points de vue qui co-existent dans une société, et comment ces points de vue s’agencent dans des rapports structurels de domination. (…)

Phèdre / Salope se conclut sur le discours d’une femme, une meurtrière, prête à payer pour ses actes. Un appel à la révolte, à l’intelligence, à l’appropriation du discours et de la lutte, au refus d’être réduite au statut de victime. Il y a du Thoreau dans la revendication de la prison comme espace de liberté, il y a du Despentes dans le souffle, il y a du Pasolini dans la poétique militante, il y surtout la langue de Matthias Claeys – synthèse singulière du monde qui l’entoure, du passé et du présent – pour les spectateurs et spectatrices d’aujourd’hui et à venir. »

Revue Bancal, la critique complète ici

« Que Phèdre soit une salope, ou ne le soit pas, à ce nom fatal Matthias Claeys et la cie MKCD assimilent une recherche exaltante sur les représentations sociétales et théâtrales du Genre. Après  la douce intimité d’Awake, Phèdre/Salope ne joue pas les farouches et attaque de plein fouet les fondations d’une société patriarcale et phallocratique. Légère mais acérée, l’écriture féministe de Matthias Claeys s’empare avec force d’un sujet brûlant, confirmant un regard vif et délicat sur le monde qui l’entoure. (…)

Cette engeance scénique de Phèdre nous fait tourner la tête, de ça, il est en certain. D’une esthétique scénique frontalement opposée, cette deuxième partie papillonne avec fougue du drame juridique au burlesque familial. Dans le sein accueillant des pièces de la maison, ou dans les cours de justice, le sexisme ordinaire, inconscient, ou encore les violences physiques et psychologiques s’expriment sans limite.  Née d’un travail d’improvisation au plateau et de réécriture, la langue de Salope trouve une identité engagée, sincère, cynique et grinçante qui, en se jouant des stéréotypes, ébranle nos certitudes et stimule avec plus ou moins de virulence notre regard. (…)

Phèdre/Salope est, de ça, il est certain, un spectacle engagé et soutenu par une équipe pleinement investie. Matthias Claeys réussit le défi de créer un espace ouvert et non-didactique, à la poésie politique douce.»

ThéâtreActu, la critique complète ici

« Dans la dynamique, c’est enlevé, vivant et haut en couleurs. L’accent est mis sur le répondant et la parole dite. L’introspection des personnages est mise de côté pour faire ressortir, non sans humour, des stéréotypes et des lieux communs sur la question du genre. Cette façon de ne pas être dans l’analyse n’enlève rien à la profondeur du discours sous-tendu par tout le travail préparatoire de la pièce. Tout transparaît alors dans le flux de dialogues et de situations mouvementés dont on ne se lasse pas et qui semblent nous impliquer à chaque instant. L’introspection est donc laissée au spectateur, que la pièce dirige sur des interrogations passionnantes.»

Genres, l’article complet ici

Extrait de l’entretien réalisé par Revue Bancal avec Matthias Claeys :

« L’ouvrage (De Phèdre à Salope) permet-il au spectateur de comprendre ton intention théâtrale ? 

Oui, surtout parce que j’ai regroupé les thèmes selon des scènes qui sont dans le spectacle, alors ça donne des clés de lecture. Quand je parle de clés de lecture, je parle bien de théorie, pas de ressenti. Au théâtre, c’est à mon avis par le ressenti que les questions arrivent jusqu’aux spectateurs et spectatrices, qu’elles font leur nid. Donc qu’importe qu’on n’ait pas les théories de Butler ou de Foucault en tête, ça n’est pas nécessaire. (…)

Qu’est ce qui t’a plu le plus à explorer : le travail d’écriture ou de mise en scène ?

Le travail de mise en scène (et d’écriture théâtrale) est un travail dans lequel j’ai acquis un certain confort, qui m’est aisé et plaisant. Ça ne vient pas tout seul, ça demande énormément d’efforts, mais je n’y interroge pas ma légitimité, ce qui enlève un certain poids. Donc c’est extrêmement plaisant, aussi (et surtout) parce que l’équipe dont je suis entouré est très enthousiaste, en confiance, volontaire. (…) Le travail d’écriture plus théorique, comme dans le livre, ou de parole théorique, comme pour la conférence, là c’est une autre paire de manches, parce que je me prends la question de la légitimité de plein fouet. Je fais face à mes propres déterminismes : je n’ai pas fait d’études universitaires, je n’ai pas de diplômes, et quand il s’agit d’affirmer des recherches et une pensée, d’un seul coup, je fais moins le malin. »

Lire l’intégralité de l’entretien

 

POUR LIRE LE DOSSIER DU SPECTACLE : CLIQUEZ ICI

GÉNÉRIQUE

Spectacle de Matthias Claeys

D’après Phèdre de Jean Racine et Salope de Matthias Claeys

Avec : Odila Caminos, Marie Camlong, Marie-Julie Chalu, Kévin Dez, Lucie Leclerc (reprise 2018) Romain Pichard (création 2017), Françoise Roche et Marion Romagnan (création 2017).

Création lumière : Vera Martins

Création musicale : Victor Bendinelli

Photographies : CHVËS (série En féminin/En masculin)

Projet soutenu par ARCADI – Ile de France, la Ménagerie de Verre et la SPEDIDAM

Création La Loge 2016-17

Phèdre/Salope nous voit nous pencher sur les représentations du féminin, pour essayer de comprendre ce qu’elles racontent du monde, ce qu’elles disent des femmes, des hommes et des autres, et se demander s’il n’est pas temps de  rafraîchir nos angles, de voir les choses autrement.

N’ALLONS POINT PLUS AVANT

HIPPOLYTE ? PUTAIN !

On part de Phèdre, on part de Racine et on se questionne sur ce que c’est qu’un répertoire, puis on vire ailleurs, on joint à cette Phèdre en condensé la nouvelle pièce de Matthias Claeys, Salope, succession de tableaux violents, drôles, qui fouillent dans nos réflexes, nos archaïsmes, nos peurs du trouble et du désordre. Parfois, on joue Salope presque sans Phèdre.

C’est donc un tiers de Phèdre, deux tiers de Salope ; c’est un accolement. Il s’agit d’une interrogation sur la représentation du féminin, sur la transgression des genres. Un parcours dans ce qu’on a perçu de l’inconscient collectif : on ouvre les portes de la maison commune, du seuil à la cuisine, de la chambre à la cour, on braque les projecteurs avec effroi et humour. Phèdre, c’est la scène primitive, la nuit sexuelle, le mythe fondateur, la tragédie ultime. Salope c’est une exploration, de l’archaïque au concret, de nos représentations, de nos postures, de nos tergiversations.

Pour éviter le sempiternel homme qui met en scène un projet parlant de la « féminitude », nous nous sommes résolus à proclamer ce travail comme étant féministe, et dans la méthode de travail, à faire naître le texte du plateau, pour le travailler ensuite. Que les choses naissent des actrices et des acteurs, au moment M. Et qu’après on les transforme.

Phèdre/Salope est un spectacle furieux et drôle, véhément et plein de questions, baroque et dépouillé à la fois.

De Phèdre à Salope

Ccomme on a mené dix-huit mois d’enquête pour construire le spectacle nous avons décidé d’en faire un livre, qui retrace nos recherches et émet nos hypothèses, sur les représentations des féminins (surtout) et des masculins, dans la Phèdre de Racine, dans la société française du 17ème siècle, dans nos archaïsmes et dans nos facilités contemporaines. Le livre, rédigé par Matthias Claeys et Anne Brosselard, est illustré par des photographies de Chvës.

« L’idée, quand elle est venue, était vague : est-ce qu’on pouvait proposer une lecture de Phèdre d’un point de vue féministe, c’est-à-dire politique et orienté sur la question des représentations des féminins ?

L’idée s’est transformée, à force de recherches, et aussi par décisions arbitraires : il ne devait pas s’agir de monter Phèdre, pas dans son intégralité en tout cas, monter Phèdre ne devait pas être une fin en soi.

Il s’agirait de montrer, de mettre en spectacle un chemin de pensée, une interrogation (ou plusieurs), qui nous ont fait passer de Phèdre à la question des féminins et de leurs représentations, de l’intuition que dans cette tragédie fondatrice du répertoire Français était exposée une transgression des genres qui témoignait des conceptions de l’organisation des sexes dans une époque donnée, et qui nous semblait tellement peu interrogée que ce manque-même d’interrogation devait bien dire quelque chose de la nôtre, d’époque, qui font passer de Phèdre à Salope, la deuxième (et majeure en terme de temps) partie du spectacle, un ensemble de scènes écrites pour cette production. »

Matthias Claeys, De Phèdre à Salope

PRESSE

« Cette décoction à l’essentiel nous permet d’entendre, dans un rouge clair obscur, la poésie racinienne dans toute son intensité, transpercée par d’incroyables effets de présent. Dans chaque scène, une réplique de la langue de notre temps vient s’immiscer dans l’alexandrin. On croit tout d’abord à un mirage auditif. La première occurrence est subtile, passe presque inaperçue. Mais quand un « putain » surgit dans la bouche d’Oenone, plus aucun doute n’est possible : dans la fulgurance de ce rappel au présent, c’est comme si nous entendions le monologue intérieur de l’interprète, l’endroit où nous nous emparons, avec nos propres mots, de la puissance de l’enjeu. Ces éclairs finement dosés ne prennent jamais la tragédie par en-dessous, bien au contraire, ils nous convoquent à l’endroit de l’écoute juste. Pour que la préciosité de l’alexandrin ne nous fasse jamais oublier la fatale violence de ce qui est conté. (…)

Salope est composé de diverses scènes traitant du sexisme ordinaire, de la violence physique et normative. Un montage au cordeau, tant dans ses coupes que ses suspens, nous renvoie la violence des injonctions en milieu tempéré ou extrême : de la cuisine familiale au poste de police, du bureau d’une travailleuse sociale à la Cour d’Assises. La force de ces scènes réside tout d’abord dans la remarquable précision de l’écriture de Matthias Claeys : des dialogues ciselés qui servent un propos incisif, sous-tendu par une maîtrise des enjeux idéologiques – qui pour autant ne devient jamais docte. Personne ne vient nous faire la leçon de ce qu’il faut penser ici : car chaque scène décrit avec justesse la diversité des points de vue qui co-existent dans une société, et comment ces points de vue s’agencent dans des rapports structurels de domination. (…)

Phèdre / Salope se conclut sur le discours d’une femme, une meurtrière, prête à payer pour ses actes. Un appel à la révolte, à l’intelligence, à l’appropriation du discours et de la lutte, au refus d’être réduite au statut de victime. Il y a du Thoreau dans la revendication de la prison comme espace de liberté, il y a du Despentes dans le souffle, il y a du Pasolini dans la poétique militante, il y surtout la langue de Matthias Claeys – synthèse singulière du monde qui l’entoure, du passé et du présent – pour les spectateurs et spectatrices d’aujourd’hui et à venir. »

Revue Bancal, la critique complète ici

« Que Phèdre soit une salope, ou ne le soit pas, à ce nom fatal Matthias Claeys et la cie MKCD assimilent une recherche exaltante sur les représentations sociétales et théâtrales du Genre. Après  la douce intimité d’Awake, Phèdre/Salope ne joue pas les farouches et attaque de plein fouet les fondations d’une société patriarcale et phallocratique. Légère mais acérée, l’écriture féministe de Matthias Claeys s’empare avec force d’un sujet brûlant, confirmant un regard vif et délicat sur le monde qui l’entoure. (…)

Cette engeance scénique de Phèdre nous fait tourner la tête, de ça, il est en certain. D’une esthétique scénique frontalement opposée, cette deuxième partie papillonne avec fougue du drame juridique au burlesque familial. Dans le sein accueillant des pièces de la maison, ou dans les cours de justice, le sexisme ordinaire, inconscient, ou encore les violences physiques et psychologiques s’expriment sans limite.  Née d’un travail d’improvisation au plateau et de réécriture, la langue de Salope trouve une identité engagée, sincère, cynique et grinçante qui, en se jouant des stéréotypes, ébranle nos certitudes et stimule avec plus ou moins de virulence notre regard. (…)

Phèdre/Salope est, de ça, il est certain, un spectacle engagé et soutenu par une équipe pleinement investie. Matthias Claeys réussit le défi de créer un espace ouvert et non-didactique, à la poésie politique douce.»

ThéâtreActu, la critique complète ici

« Dans la dynamique, c’est enlevé, vivant et haut en couleurs. L’accent est mis sur le répondant et la parole dite. L’introspection des personnages est mise de côté pour faire ressortir, non sans humour, des stéréotypes et des lieux communs sur la question du genre. Cette façon de ne pas être dans l’analyse n’enlève rien à la profondeur du discours sous-tendu par tout le travail préparatoire de la pièce. Tout transparaît alors dans le flux de dialogues et de situations mouvementés dont on ne se lasse pas et qui semblent nous impliquer à chaque instant. L’introspection est donc laissée au spectateur, que la pièce dirige sur des interrogations passionnantes.»

Genres, l’article complet ici

Extrait de l’entretien réalisé par Revue Bancal avec Matthias Claeys :

« L’ouvrage (De Phèdre à Salope) permet-il au spectateur de comprendre ton intention théâtrale ? 

Oui, surtout parce que j’ai regroupé les thèmes selon des scènes qui sont dans le spectacle, alors ça donne des clés de lecture. Quand je parle de clés de lecture, je parle bien de théorie, pas de ressenti. Au théâtre, c’est à mon avis par le ressenti que les questions arrivent jusqu’aux spectateurs et spectatrices, qu’elles font leur nid. Donc qu’importe qu’on n’ait pas les théories de Butler ou de Foucault en tête, ça n’est pas nécessaire. (…)

Qu’est ce qui t’a plu le plus à explorer : le travail d’écriture ou de mise en scène ?

Le travail de mise en scène (et d’écriture théâtrale) est un travail dans lequel j’ai acquis un certain confort, qui m’est aisé et plaisant. Ça ne vient pas tout seul, ça demande énormément d’efforts, mais je n’y interroge pas ma légitimité, ce qui enlève un certain poids. Donc c’est extrêmement plaisant, aussi (et surtout) parce que l’équipe dont je suis entouré est très enthousiaste, en confiance, volontaire. (…) Le travail d’écriture plus théorique, comme dans le livre, ou de parole théorique, comme pour la conférence, là c’est une autre paire de manches, parce que je me prends la question de la légitimité de plein fouet. Je fais face à mes propres déterminismes : je n’ai pas fait d’études universitaires, je n’ai pas de diplômes, et quand il s’agit d’affirmer des recherches et une pensée, d’un seul coup, je fais moins le malin. »

Lire l’intégralité de l’entretien

 

POUR LIRE LE DOSSIER DU SPECTACLE : CLIQUEZ ICI

GÉNÉRIQUE

Spectacle de Matthias Claeys

D’après Phèdre de Jean Racine et Salope de Matthias Claeys

Avec : Odila Caminos, Marie Camlong, Marie-Julie Chalu, Kévin Dez, Lucie Leclerc (reprise 2018) Romain Pichard (création 2017), Françoise Roche et Marion Romagnan (création 2017).

Création lumière : Vera Martins

Création musicale : Victor Bendinelli

Photographies : CHVËS (série En féminin/En masculin)

Projet soutenu par ARCADI – Ile de France, la Ménagerie de Verre et la SPEDIDAM

Création La Loge 2016-17